22 juin 2011 | Moulin de Senlis à Montgeron Foyer pour enfants
Un commentaire émouvant reçu reçu sur une note consacrée au foyer pour enfants du Moulin de Senlis.
"Bonjour, Merci pour ce site qui conserve la mémoire de ce que fut "Montgeron". En effet, grecque de naissance, après des difficultés, frappant ma famille, j'y ai trouvé refuge, grâce à Sophia Mikhailovna Zernova, en décembre 1955. j'y suis restée jusqu'en 1960.J'allais, comme tous els enfants, à l'Ecole Jules Ferry. J'aimais beaucoup Macha Evetz, infirmière, puis "Sistra" (venue de Turquie qui vécut longtemps au Moulin) et avais comme Monitrice Olga Tolstaïa (la nièce de L. Tolstoï); j'adorais Otietz Igor Vernik (l'après midi où fut posée la première pierre dans les fondations de l'Eglise St Seraphin, j'y étais (je me suis cherchée sur la photo mais étais plus à gauche, donc invisible); nous, "les petites filles", chantions avec le Choeur et ce soir-là il y eut dans le réfectoire une représentation avec fables et chants. J'ai connu le Père Chméchine (et sa femme, Maria Mikhaïlovna, et leurs enfants, Varia, Aliocha). Puis y suis revenue en qualité de monitrice "des grandes" en 1969 (on m'appelait "Dounia" ou "Tiotia Dounia", diminutif de Feodossia, mon prénom en russe) car j'étais restée liée avec Melle Zernov. J'y ai alors connu Nathalia Alexandrovna Andronikova, Ivan Ivanovitch(Directeur) et tant d'autres, notamment le Père Pierre Alderson et sa femme Alichka qui habitaient le haut de la Rue de la République (en 1985, il a baptisé ma fille à l'Eglise de Ste Geneviève des Bois). J'ai des photos, certaines, enfant, d'autres avec "mes filles", les grandes. Tout ceci me remue énormément... Y aura-t-il un site, toujours sur cette lancée, dédié aux Colonies Russes (les Aigles-Oriol) de Royan, par exemple ? J'y étais, évidemment. Avec toute ma reconnaissance émue pour cette présentation."
Théodosia G.
"Je me permets juste une petite correction sur la présentation du Château. Sophia Mikhaïlovna nous a toujours précisé qu'il s'agissait là d'un Chateau construit par Louis XI dont l'effigie est gravée sur un mur donnant directement sur les douves. Il devint ensuite le Pavillon de Chasse d'Henri IV dont la chambre se situait en haut d'un escalier donnant directement dans la Grande Salle, chambre où dormait Sophia Mikhaïlovna quand elle venait, chaque Dimanche généralement, nous voir. Pendant la Révolution Française, les "Bleus" firent des massacres dans le bâtiment d'origine au 2éme étage (destiné aux "grandes filles" au temps qui nous concernent). Le bâtiment donnant sur la rue a été ajouté au XIX e s. mais le corps de bâtiment où étaient la cuisine, le réfectoire et, au dessus, à l'étage, la "pouponnière, sont du XVIe siècle. Dans la tour, donnant sur la rue, était logée la famille du Père Chméchine. Une autre précision : il y avait beaucoup d'enfants qui devenaient petit à petit "abandonnés" dans la mesure où les parents espaçaient les visites pour ne plus venir...Ce ne fut pas mon cas, mais lorsque je fus monitrice en 1969, j'ai vécu le cas pénible d'un petit Konstantin, grec, comme moi (le hasard) que sa maman a littéralement abandonné et que je consolais chaque soir, lui parlant grec, pour lui faire sécher ses larmes... "Montgeron" a connu des rires, des chants merveilleux de la Vieille Russie dans le culte de laquelle on nous élevait, dans notre belle Orthodoxie, mais il a connu aussi d'immenses douleurs... Merci de m'avoir lue."
Théodosia G.
Dortoir
Après la guerre, en 1953, Sophie Zernov crée dans ce chateau néo-gothique du XIX, un orphelinat russe (orphelins et enfants de familles en difficulté) qui abrita jusqu'à 100 enfants.
Sophie Zernov (24 décembre 1899 Moscou- 1972 Paris) fut secrétaire générale de l'Action Chrétienne des Etudiants Russes de 1926 à 1931. Elle fut également secrétaire de l'I.R.O (Bureau International d'Aide aux Réfugiés) de 1948 à 1951.
Sophie Zernov achète le bâtiment du Moulin de Senlis en récoltant des fonds du milieu russe, pour 15 millions de francs de l'époque. Le bâtiment était en mauvais état et sans électricité. Un électricien russe à la retraite, Klavdi Petrovitch Tourtchanoff, travailla bénévolement un an, en habitant sur les lieux, pour électrifier les locaux. Des ventes de charité et des collectes permettaient de financer partiellement des travaux. Les enfants s'installèrent en 1955.L'orphelinat ferma ses portes en 1975. Une statue du "Petit Prince" de Saint-Exupéry est longtemps restée dressée dans la cour près d'une fontaine.
Une église dédiée à Saint Séraphin de Sarov fut construite par l'architecte Nikita Kovalenko, l'iconostase fut peint par le père Grégoire Krug (1918-1969), célèbre peintre d'icônes.
Au début des années 80 Alexandre Glezer initie au Moulin de Senlis un "Centre culturel russe" et un "Musée d'art russe contemporain" en exil. En 1988 cette initiative prend fin et les tableaux d'Alexandre Guinzburg sont transférés au 49, rue Quincampoix à Paris.
Arrière du Moulin de Senlis dans les années 1970
Le Centre du Moulin de Senlis, appelé simplement "Montgeron" dans l'émigration russe accueille alors des congrès, des rencontres de jeunes et de nombreux mariages. Dans les années 90, la situation se dégrade. des problèmes de sécurité ne permettent plus l'organisation de rencontres, les locataires, réfugiés russes ou pas, ne s'entendent plus.
La situation actuelle est en discution avec la mairie, l'association qui gère le domaine est en liquidation et l'avenir d'un "Centre culturel russe en exil" semble très compromis.
10:57 Publié dans Associations, écoles, unions russes, Montgeron, Le Moulin de Senlis | Lien permanent | Commentaires (20) | Facebook
Commentaires
bonjour!Tatiana Conus née Rachmaninoff n'a t'elle pas oeuvré au Moulin de Senlis à Montgeron ?
Écrit par : vono | 22 juin 2011
bonjour!Tatiana Conus née Rachmaninoff n'a t'elle pas oeuvré au Moulin de Senlis à Montgeron ?
Écrit par : vono | 22 juin 2011
Merci pour ces nouvelles photos ajoutées: l'une d'elles est le dortoir des "petites filles", au premier étage du bâtiment d'origine. Merci pour tout...
Écrit par : Théodosia Georgopoulou | 22 juin 2011
Puisque vous m’avez fait l’honneur de publier mes commentaires dans le corpus même de votre site, je souhaiterais que vous publiiez aussi ce témoignage à la mémoire sacrée de Sophia Mikhaïlovna Zernova .
En effet, grâce à elle, grâce à ce qu’elle était, moi et des milliers d’autres personnes ont été secourues et ont pu, par la suite, s’ancrer dans la vie. En ce qui me concerne, sans son aide en 1955 puis en 1969, ma vie aurait pris un cours dramatique. Sophia Mikhaïlovna était une Sainte authentique et même si notre Eglise ne l’a pas cononisée, son comportement et ses sentiments profonds étaient ceux de la plus grande sainteté.
Je l’ai connue quand j’avais 6 ans et à cet âge les souvenirs restent fugaces malgré tout ; mais lorsque des années plus tard j’ai pu travailler avec elle, j’ai pu constater combien chacune de ses journées - que ce soit Rue François Mouthon au Centre d’Entraite à Paris 15° (avec sa secrétaire Tatiana Pavlovna et la participation de la Baronne Schmemann) ou au Moulin de Senlis – était dédiée au Christ dont le Nom était sur ses lèvres tous les jours. « Je n’ai peur de rien, Dounietchka, même pas de la mort – me disait-elle en me montrant sa pauvre main malade en 1969 – car Il vit en moi à chaque seconde ». Je parlais beaucoup avec elle surtout lorsque nous faisions très souvent le chemin, dans sa vieille Deux Chevaux, de Paris à Montgeron. Nous avions alors le temps de bavarder et cette belle Âme me donnait des leçons d’une éthique élevée, d’un comportement à avoir dans la vie, empli d’amour envers autrui et de pardon. « C’est ce que j’ai essayé de faire, disait-elle ; ce qui comptera c’est que j’aurais essayé ».
Le monde a eu l’Abbé Pierre, Soeur Thérésa, Sœur Elizabeth du Caire. Nous, émigrés, réfugiés, êtres en souffrance, avons eu Sophia Mikhaïlovna Zernova.
Je n’ai malheureusement pas de photos d’elle mais j’espère que vous créerez une page sur ce site qui serait dédiée à sa mémoire et que photos et commentaires surgiront alors de ci de là, de tous les « anciens ».
Merci à Dieu de nous l’avoir envoyée. Merci à tous.
Théodosia G. ( Dounia)
Écrit par : Théodosia Georgopoulou | 25 juin 2011
J'ai passe quelque temps a l'orphelinat en 1953. J'ai ete adopte par Anna Sorine (nee Echalova). Je me souviens de Mme. Zernova, que j'avais rencontre quand j'avais 6 ans dans notre apartement a 48 Rue de Longchamp. j'aimerai etre en contact avec qulqu'un qui connait des details de cette epoque. J'habite maintenant a New York.
Merci
Daniel Sorine
Écrit par : Daniel Sorine | 05 juillet 2011
Bonjour Daniel,
Vous pouvez m'écrire à theodosia_9@hotmail.com
Je serai heureuse d'évoquer cette époque avec vous. J'étais à Montgeron de 1955 à 1959.
Amitié
Théodosia
Écrit par : Théodosia Georgopoulou | 19 juillet 2011
Bonjour Theodosia,
J'ai essaye de vous envoyer un e-mail mais l'adresse n'a pas ete acceptee. Pouvez-vous m'envoyer votre e-mail adresse a Soulico@aol.com.
Merci.
Daniel Sorine
Écrit par : Daniel Sorine | 25 juillet 2011
Bonjour,
j'ai visité votre site plusieurs fois, les commentaires concernent les périodes primitives du Foyer, pour ma part j'y suis resté 10 ans de 1957 à 1967, je possède quelques images que je pourrais vous joindre, et bien sûr plein de souvenir.
Je pense d'ailleurs depuis longtemps qu'un livre sur l'histoire de ce Foyer permettrait de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à son existence.
Bien amicalement
Écrit par : Melnick Wladimir | 25 octobre 2012
Bonjour,
j'ai visité votre site plusieurs fois, les commentaires concernent les périodes primitives du Foyer, pour ma part j'y suis resté 10 ans de 1957 à 1967, je possède quelques images que je pourrais vous joindre, et bien sûr plein de souvenirs.
Je pense d'ailleurs depuis longtemps qu'un livre sur l'histoire de ce Foyer permettrait de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à son existence.
Bien amicalement
Écrit par : Melnick Wladimir | 25 octobre 2012
Bonjour,
J'ai passée 7années dans cette pension (1956/1963).
Ce n'était pas un lieu aussi merveilleux que l'on veut bien faire croire.
J'ai subi, comme d'autres enfants durant cette période des maltraitances, qui ont certes forgés mon caractère, mais qui ont laissé de grandes blessures durant de nombreuses années.
Je pourrai écrire un livre expliquant ce qu'une petite fille de 4ans jusqu'au jour de ses 11ans a subi dans ce centre et comment elle a du apprendre à ce rebeller contre l'injustice.
Toute ma petite enfance fut en partie brisée parce que ma grand mère haineuse nous a enlevée ma sœur ainée et moi- même à notre mère durant son absence. La grand mère susnommée qui était une grande amie de Mme Sophie Mikhailovna Zernov et qui avec son autorisation nous enferma dans cette pension durant 7 longues années, empêchant d'un commun accord ma mère de nous récupérer.
Peut être cette femme a-t-elle laissé de bons souvenirs pour certains, surement a-t-elle fait de bonnes actions par ailleurs et je ne peux en douter, mais à l'époque de mon séjour certains enfants ont comme moi souffert de maltraitance que nous faisaient subir certaines monitrices, la femme du directeur, la fille du curé. Mme Zernov a su fermer les yeux face à cela et montrait une image pieuse de sa personne.
Si je m'exprime sur votre site aujourd'hui c'est que je viens de le découvrir et qu'il faut je pense montrer aussi le côté obscure de ce qui se passait dans cet orphelinat. Pourtant je ne peux nier que j'ai également passé de bons moments surtout en colonie de vacances. Cependant ces derniers étaient mineurs en nombre aux vues des blessures psychologiques et physiques que j'ai subi.
Je pense réellement qu'il faut savoir montrer toutes les facettes de ce pensionnat pour enfants russes de l'époque.
Il y a surement et je n'en doute aucunement un grand nombre d'enfants qui y ont trouvés un refuge, ont été heureux et en garde un merveilleux souvenir, mais il ne faut pas oublier, ni masquer l'existence des enfants qui ont été blessés voire brisés. Ces enfants qui devenu adulte, n'ont peut être jamais osés témoigner comme je le fais aujourd'hui ou on peut être occulté cette période de leur mémoire pour ne pas avoir à en souffrir.
J'espère que vous ne cacherez pas ce témoignage, aujourd'hui j'ai 61 ans et même si en parler me rend encore sensible, je n'ai pas de rancœur. je n'ai cependant, jamais oublié ces années de souffrances de ma toute petite enfance, période de construction de l'être humain.
Merci de rajouter ce témoignage à ceux qui montre les bons côtés de l'histoire de ce pensionnat pour enfant en difficultés qu'était le Château du Moulin de Senlis.
Bien cordialement,
MYRIAM GALYAEFF FRIEZ
Écrit par : Galyaeff FRIEZ MYRIAM | 06 juillet 2013
Message pour Myriam Friez Galyaeff.
Pouvez-vous me contacter a mon email ci-dessus.
Merci,
Daniel Sorine
Écrit par : Daniel Sorine | 19 août 2013
Si vous voulez me contacter, j'habite prêt de New York. Je suis écrivain/photographe et je suis en train de travailler sur un livre sur l'histoire de ma famille. J'ai besoin d'autant de détails que possible sur Montgeron.
Vous pouvez me contacter a:
soulico2@optonline.net
DanielSorine@gmail.com
Vous pouvez voir plusieurs de me livres a:
http://www.blurb.com/search/site_search?search=daniel+sorine
Merci,
Daniel Sorine
Écrit par : Daniel Sorine | 19 août 2013
je me souviens , en 1965 ou 66 je crois, j'habitais de l'autre coté de la riviere, et avec mes copains, nous venions voir les filles. Elles étaient très sympathiques , mais les garcons qui faisaient souvent du foot étaient jaloux de nous , bof , histoire d'adolescents . Mais je suis toujours là, et il m'arrive , de temps en temps , de passer devant le moulin et de me souvenir de Anne ou Anna qui était yougoslave et avait 17 ans , et aussi de Diana ou Nadia je crois sa copine , super sympa , je vois encore leurs visages et je me demande ce qu'elles sont devenues . Nous allions nous promener , le soir, le long de la voie de chemin de fer. Nous avons été séparés , un soir , par la directrice qui m'a appris leurs renvois du pensionnat par notre faute , quelle tristesse cela à pu etre .
Écrit par : Jacques NERON | 17 janvier 2014
cette adresse n'est pas la mienne, mais celle de mon voisin et ami. J'ai effectivement été élevé au chateau de Senlis de 1955 à 1960 avec pour directrice madame Zernov et sa fameuse 2Ch.
Il y avait ma petite soeur Hélène Kolesnikoff du coté des filles. Un souvenir d'une évasion par la fenêtre de notre chambre avec un copain dont j'ai malheureusement oublié le nom. Nous fûmes repris par la police le jour même.En guise de punition, je n'ai pas pu voir ma mére pendant 3 mois. Et bien d'autres souvenirs encore. Nicolas dit "Koussik" Kolesnikoff.
Écrit par : kolesnikoff | 11 janvier 2015
J'y ai vécu de 1957 à 1968 J'ai côtoyé les "petits" les "moyens" et les "grands". Nos joies et nos peines dépendait fortement des adultes qui s'occupaient de nous. Certains était gentils, d'autre alcooliques ou colériques et nous étions diplomate pour survivre. Clin d’œil à Melnick Wladimir , avec qui nous avons des souvenirs communs.
Écrit par : Serge Klutchenko | 20 juin 2023
Je lis tardivement ton message Serge, effectivement beaucoup de souvenirs en commun. Je te laisse un mail si d'aventure ...
wladimir.melnick@wanadoo.fr
Tu trouveras des images de ma bobine sur le net en tapant mon nom .
Bien à toi , heureux de te savoir avec nous.
Écrit par : wladimir Melnick | 03 octobre 2023
Bonjour,
Je suis la femme de Valentin Pielea Melincu décédé en 2010 à l'âge de 448 ans) et je recherche des enfants qui auraient séjourné à Montgeron avec mon mari Valentin, entre 1966 et 1972. Il avait alors entre 4 et 10 ou 12 ans. Arrivé de Roumanie vers l'âge de 4 ans. Merci
Écrit par : PIELEA MELINCU | 31 octobre 2024
Bonjour,
Je suis la femme de Valentin Pielea Melincu décédé en 2010 à l'âge de 448 ans) et je recherche des enfants qui auraient séjourné à Montgeron avec mon mari Valentin, entre 1966 et 1972. Il avait alors entre 4 et 10 ou 12 ans. Arrivé de Roumanie vers l'âge de 4 ans. Merci
Écrit par : PIELEA MELINCU | 31 octobre 2024
J'ai quitté Montgeron en 1969, en conséquence j'ai probablement rencontré vote époux. J'avais alors 19 ans et lui 12, raison pour laquelle nous n'étions pas dans le même groupe d'age.
J'avais un bon nombre de photos prises à cette époque. pour ne pas les perdre, je les ai cachées dans les combles. ( au dessus de la chambre de Tatia Galia). Elles y sont toujours...
Écrit par : Serge Klutchenko | 03 novembre 2024
J'ai quitté Montgeron en 1969, en conséquence j'ai probablement rencontré vote époux. J'avais alors 19 ans et lui 12, raison pour laquelle nous n'étions pas dans le même groupe d'age.
J'avais un bon nombre de photos prises à cette époque. pour ne pas les perdre, je les ai cachées dans les combles. ( au dessus de la chambre de Tatia Galia). Elles y sont toujours...
Écrit par : Serge Klutchenko | 03 novembre 2024